LES LEÇONS DU LAB OLYMPIQUE

Grâce à ta participation, le Lab olympique 2018 a été une expérience épatante.

La rencontre nous a certainement rapproché par les activités de dynamique d’équipe (pas de panique, les pailles de plastique qui ont servi pour le projet de construction de rampes ont été recyclées) en plus de nous inspirer et nous outiller pour mieux nous préparer. Toutefois, alors que nous continuons d’être dirigés par notre raison d’être, les leçons apprises au Lab vont s’enraciner et croître.

Pourquoi cet accent sur la raison d’être? C’est que la clarté à propos de notre raison d’être nous permet de passer à travers les journées ardues d’entraînement, les défaites crèves-cœur, mais aussi la répétition ou le tour de piste supplémentaire. En incarnant ta raison d’être chaque jour, tu peux te connecter profondément à ton IKIGAI, en créant les conditions pour générer l’état de zone que connaissent si bien les personnes les plus performantes.

Donc si tu n’étais pas des nôtres, ne t’en fais pas puisque le Lab a aussi des répercussions sur toi. Les faits saillants des sessions ci-dessous illustrent que nos apprentissages sont continus, ils peuvent être partagés et t’aider à vivre ta raison d’être. Si tu étais sur place, prend le temps de laisser ces leçons s’enraciner en toi. Penses-y et garde-les près de toi tandis que nous entrons dans les prochaines étapes de préparation pour Tokyo 2020.

INCARNE TA RAISON D’ÊTRE


IKIGAI : Un concept japonais qui signifie la raison d’être d’une personne dans la vie. Le croisement de ces quatre cercles représente ton IKIGAI.

S’APPROPRIER

Ces sessions ont servi à nous exposer à l’environnement des Jeux et nous ont offert des stratégies sur la façon d’en tirer les plus grands bénéfices. Nous avons appris comment gérer les facteurs liés au temps chaud, comment prendre des décisions optimales en matière d’accréditation, comment nous préparer pour les très petits espaces d’hébergement à Tokyo et élaborer des stratégies de pleine conscience.

À cette étape de ton parcours olympique, tu devrais être prêt(e) à poser les bonnes questions qui t’aideront à t’approprier de ta raison d’être. Sois informé(e), parle à tes coéquipiers et aux vétérans des Jeux, puis utilise les ressources à ta disposition. CONSULTE LE PONT.


MATIÈRES MENTALES

Peter Kirchmer est le fondateur de Mindfulness Based Health Coaching, un organisme spécialisé à aider les gens à pratiquer la pleine conscience pour améliorer leur performance. PHOTO : Vincent Ethier

Attitudes d’un(e) athlète qui pratique la pleine conscience : ouverture, détachement, effort équilibré, concentration, compassion et discipline.

Sous la carapace extérieure d’un(e) athlète d’élite, il y a un être humain qui se place dans des environnements difficiles.

Le cerveau pompe des pensées comme le cœur pompe du sang. La pleine conscience est notre relation avec ces pensées… C’est subjectif, une expérience qui va au-delà de ce que la langue connaît.


L’EXPÉRIENCE TOKYO

Ton plan olympique devrait maintenant être ajustable à la vie à Tokyo. Après avoir mis les pieds dans l’expérience de Tokyo 2020, nous avons acquis une meilleure compréhension de ce à quoi Tokyo ressemblera, ce qu’on y ressentira et ce qu’on y goûtera. Nous avons testé les petits espaces de vie, démystifié l’allocation de l’accréditation et exploré les réalités de la météo locale. Profite de ces ressources pour t’assurer que ton plan pour Tokyo soit optimal pour toi.

Dans le cadre de la simulation d’accréditation, un athlète a mentionné que le plus difficile n’est pas de distribuer qui obtient quelle accréditation, mais plutôt d’informer (tout le monde) de ce qu’il obtiendra. En fournissant à chaque membre de l’équipe une justification de son niveau d’accréditation et des privilèges qui l’accompagnent, il saura à quoi s’attendre et sera en mesure d’élaborer un plan qui conviendra à sa réalité personnelle lors des Jeux.

Par exemple, un coéquipier a dit qu’il allait ajouter des armoires, des lits et des tables de nuit dans sa chambre pour s’habituer à vivre et dormir dans un espace plus restreint et plus « intime ». Il est important de comprendre que le tapis rouge ne sera pas déroulé aux Jeux et nous pourrions ne pas être en mesure de contrôler qui seront nos cochambreurs et combien d’espace nous avons.


MISSION EN ACTION

Daniel Igali a participé à deux Jeux olympiques et il a décroché une médaille d’or en lutte libre à Sydney en 2000. Ayant grandi dans un des villages les plus pauvres du Nigeria, il est venu au Canada pour participer aux Jeux du Commonwealth en 1994 et il est devenu citoyen canadien quatre ans plus tard. PHOTO : Vincent Ethier

L’histoire du moment où il a partagé son rêve olympique avec son professeur : Mon professeur m’a dit : « Les Olympiques ne sont pas pour les gens comme nous, trouve-toi des rêves plus réalistes ». J’étais en petits morceaux. Cependant, ma grand-mère a dit au professeur : « Les rêves doivent être trop grands pour que les enfants puissent s’y retrouver ». Cette leçon m’habite encore aujourd’hui.

Ma médaille d’or olympique à Sydney en 2000 est maintenant dans une armoire chez moi. Ce n’est pas à propos de la médaille, mais plutôt à propos de ce que tu fais vraiment avec le rêve. Que ferais-tu?

Les rêves olympiques ont toutes sortes de formes et d’apparences, comme c’est le cas avec ta performance olympique. Elle est façonnée par un sentiment de devoir qui peut avoir une signification personnelle profonde qui, à son tour, procure une direction claire sur les tâches à accomplir.


WABI SABI : Un parcours imparfait

Le vétéran lugeur Sam Edney a contribué à la victoire empreinte d’émotion de la médaille d’argent du Canada dans l’épreuve du relais par équipe à PyeongChang en 2018.  PHOTO : Vincent Ethier

Sur le processus de motivation après avoir terminé quatrième trois fois à Sotchi : En nous tournant vers PyeongChang, nous nous sommes réunis sachant que nous pouvions apprendre de cette déception de terminer si près du podium.

Sur la façon de traiter les émotions en compétition : J’ai fondu en larmes [après ma dernière descente en simple en carrière]. Il y avait de la déception et un soulagement, mais je devais les évacuer et redémarrer pour tourner la page et fixer mon prochain objectif [la course de relais par équipe qui suivait].

Sur la gestion des distractions externes : Comme équipe, nous voulions nous distancer [de la tempête entourant le scandale de dopage].

Nous mettons l’accent sur le bien qui peut découler de cette situation et nous rappeler combien nous étions prêts pour les Jeux. (Ce n’était pas à nous) de parler des Russes, (alors nous) avons parlé de notre travail et du fait que nous étions prêts.

Sur la célébration de la médaille d’une coéquipière : C’était un moment collectif. Bien que la luge soit un sport individuel, nous formons vraiment une équipe. Nous sommes une vraie famille. Même si j’ai pris le sixième rang [dans son épreuve en simple], on sentait vraiment que [la médaille d’Alex] était la médaille du Canada.

Alex Gough est devenue double médaillée olympique à PyeongChang en 2018, décrochant le bronze de l’épreuve en simple féminin et l’argent dans le relais par équipe. PHOTO : Vincent Ethier

Sur l’appui aux coéquipiers qui sont aussi des concurrents directs : C’est une longue saison sur la route. Si tu ne travailles pas avec les personnes au sein de ton équipe, c’est beaucoup plus éreintant et tu n’iras pas aussi loin. Je voulais vraiment encourager une atmosphère d’entraide. Nous allons nous bâtir les uns et les autres et en travaillant ensemble, nous allons tous en sortir meilleurs.

Sur la création d’un environnement de soutien : C’était une décision consciente. J’ai pris le rôle de vétérante pour les recrues avec un vrai désir de les voir réussir. Favorise ce sentiment de désirer que tout le monde avance. Sois ouvert(e ) et disponible. Commence avec les petites choses, les aspects techniques et bâtis à partir de cela.

Sur la façon de traiter les choses qu’on ne contrôle pas : Il faut simplement faire ce qu’on peut et se concentrer sur ce qu’on doit faire. Il faut fixer les yeux vers l’avant et non pas ruminer sur ce qui aurait pu se passer. [Depuis Vancouver 2010] il y avait une énorme leçon à tirer de nous concentrer sur ce qu’on peut contrôler.


AIGUISER

Cette portion du Lab nous a aidé à aiguiser (ou même définir!) notre raison d’être. En révélant le pouvoir de notre raison d’être individuelle, nous avons vu comment cela peut nous conduire au succès et nous avons appris combien il était puissant d’avoir une raison d’être d’équipe.

UNE RAISON D’ÊTRE

Diana Nyad est une athlète, une journaliste et une auteure aux multiples talents. À 64 ans, elle est devenue la première personne à nager de Cuba à la Floride (sans cage pour la protéger des requins!). PHOTO : Vincent Ethier

Nous avons essayé et nous avons échoué. Nous avons essayé à nouveau et échoué encore. Le monde disait que c’était impossible… mais j’y croyais et je voulais y aller d’une cinquième tentative.

J’ai nagé parmi des méduses dont la piqûre était mortelle, leurs tentacules s’entouraient sur mon corps. J’ai expérimenté les hallucinations et les larmes. La seule raison pourquoi j’y suis parvenue était la volonté.

Je te pose maintenant la question : quel est ton véritable objectif? Que fais-tu avec cette vie précieuse, unique et un peu folle qui est la tienne?

Johann Koss est le fondateur de Right To Play International, le cofondateur de FairSport et un champion olympique de patinage de vitesse. PHOTO : Vincent Ethier

Il y a tant de pensées et d’émotions qui peuvent entraîner des répercussions sur une performance, si bien que nous pouvons travailler avec elles pour nous améliorer et faire de notre mieux. C’est une expérience humaine globale… pas seulement une action, c’est une émotion!

Dans le moment de pression, nous faisons tout ce qu’il est possible de faire sans penser aux conséquences. Il est essentiel d’établir tes valeurs pour être prêts à agir d’instinct quand vient le moment parce que c’est en toi.

Ma raison d’être m’a fait prendre conscience que je peux faire bien plus que de simplement gagner.


DÉFINIR TON IKIGAI

Le rôle de Caroline Ouellette au sein d’Équipe Canada sera toujours important, tel qu’illustré par les médailles d’or décrochées à chacune de ses quatre apparitions olympiques (2002 à 2014). PHOTO : Vincent Ethier

Nous avons défini nos rôles et chaque jour nous nous sommes mutuellement tenus responsables. Nous nous demandions constamment : Est-ce que nous acceptons nos rôles? Est-ce que nous assumons nos rôles? C’est une chose de gagner, mais c’est encore mieux de gagner et de savoir que tu méritais de gagner.

En 2014 à Sotchi, Marie-Philip Poulin a aidé le Canada à décrocher une quatrième médaille d’or olympique consécutive au hockey sur glace féminin. En 2018 à PyeongChang, elle a inscrit trois buts et trois passes en route vers une médaille d’argent empreinte d’émotions. PHOTO : Vincent Ethier
[Après avoir perdu neuf matchs de suite contre les États-Unis] nous avons tenu une réunion (où nous avons défini la raison d’être de notre équipe); c’était un moment spécial pour l’équipe. La défaite nous a uni, elle nous a ramené à ce que nous aimions faire.

Parfois, tu es fatigué(e) ou les choses ne sont pas faciles. Il faut alors trouver le sourire au fond de soi et passer au travers. L’adversité peut vraiment être utile.

(Cette réunion) a marqué un point tournant.


PHOTO : Vincent Ethier

Au Lab olympique 2018, nous avons vu comment le fait de vivre notre raison d’être (ou notre Ikigai) chaque jour peut nous aider à atteindre l’équilibre. Dr Karen MacNeill, une psychologue de la performance et notre conseillère en santé mentale à PyeongChang 2018, nous a aidé à aiguiser notre raison d’être individuelle par l’entremise d’un exercice.

La formule qu’elle a utilisé était un excellent moyen de mettre notre raison d’être sur papier: “Dans mon parcours olympique, mon Ikigai est de (ta contribution) pour (ton impact)”.

En clarifiant ton Ikigai, ce que tu fais sera tellement plus puissant.


CULTIVER

Pour expérimenter ton IKIGAI avec succès, il faut prendre soin de relations, avec toi-même, avec ton corps et avec les autres. PHOTO : Vincent Ethier

Le Lab olympique est une des occasions avant les Jeux de nous réunir toute l’équipe, chacun jouant des rôles différents et provenant de différents sports. Cette partie de la rencontre était à propos de cultiver nos corps et nos relations. Cela nous a donné l’occasion de se faire de nouveaux amis et d’arriver ainsi aux Jeux entourés de visages familiers. Tandis que notre parcours olympique se déploie, l’appui de ces coéquipiers de l’extérieur de chacun de nos sports jouera un grand rôle à Tokyo.

Garde l’œil sur nos prochains blogues qui t’aideront à accroître ta compréhension de l’environnement des Jeux.

Approfondis ton plan pour Tokyo en te joignant à nous pour le Lab olympique 2019, les 10 et 11 décembre à Toronto. Reste à l’écoute pour plus de détails!

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